Image d’un petit monde.
Eric Pasquiou, 36 ans, nous ouvre les portes d’un monde intérieur dont les images se jouent des
références traditionnelles.
Rien n’est lisse dans le travail de cet artiste marseillais. Et bien qu’il utilise la photographie et
l’infographie pour immortaliser les scènes d’une vie quotidienne qui pourrait être la sienne, les
marquages, trucages et adjonctions (auto-portraits dessins, textes…) qu’il y apporte, donnent
naissance à un étonnant puzzle qui fait passer la technique au second plan. Les fragments
hétéroclites qui composent ses images s’imbriquent malicieusement pour reconstituer une forme
de réalité où le faux est érigé en vrai. Il y a de l’humour, du jeu et du brouillage de piste dans
ce travail plein de fraîcheur. Ces petits scénarios trompeurs, où ce que l’œil croit voir et la tête
comprendre spontanément ne résiste pas à l’observation, sont comme des parties de cache-
cache entre le spectateur et le créateur. Construits sur une mécanique bien rodée, ils portent la
promesse d’une histoire en perpétuelle réécriture.
Eric Balli,
Magazine Cimaise